jeudi 28 février 2008

Papi

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Sur sa canne penché,
A petits pas serrés,
Il avance lentement,
Avec prudence.


Sur sa canne penché,
les épaules voutées,
Il songe aux temps d’avant
Muré dans son silence.


Sur sa canne penché,
Les petits pas glissés
Soulignent qu’il est temps,
Qu’est vaine l’existence.


Sur sa canne penché,
Un soir s’en est allé
Au lit et en dormant,
S’est éteint en silence…


Une canne posée,
Là, tout prés de l’entrée,
Nous rappelle à présent
Qu’elle est triste l’Absence…


Jocelyne 




PAPI (1er jet)

Sur sa canne penché,
A petits pas serrés,
Il avance lentement 
Avec prudence.

Sur sa canne penché,
Les petits pas serrés
Lui font craindre le temps,
Il n'a plus d'espérance.

Sur sa canne penché,
Il songe à son passé.
Il pense aux bons moments
Et aux jours d'insouciance.

Sur sa canne penché,
Un soir s'en est allé 
Pour dormir simplement.
Puis s'est éteint Doucement...

 Une canne posée,
Là, tout prés de l'entrée,
Nous rappelle souvent
Qu'elle est triste l'Absence...



 Jocelyne

Nos routes se séparent

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Nos routes se séparent, la peine sera grande ;
Il faut qu'on se prépare, la mort va nous le prendre.

La nouvelle est tombée, ce sera donc la Fin,
Elle nous laisse un délai de quelques lendemains.
Dieu aura donc permis, dans sa mansuétude,
Qu'à partir d'aujourd'hui et en toute quiétude,
Nous nous séparions de façon moins brutale
Afin que nous ayons, avant l'issue fatale,
Le temps de lui dire que ce qu'il a fait fut bien,
Le temps de lui dire que, devant nous le chemin.

Nos routes se séparent, la peine sera grande ;
Il faut qu'on se prépare, la mort va nous le prendre.

Papa tu étais Grand, nous étions tes petits
Mais tu sais, pour Maman, quand tu seras parti,
Nous sommes ses enfants, nous allons la chérir
Et quand viendra le temps pour elle de partir,
On sait que tu seras, alors, à ses côtés
Et puis que tu pourras, avec toi, l'emporter.
Papa, c'est merveilleux, on peut te dire adieu
Même si c'est douloureux ; encore merci mon Dieu.

Nos routes se séparent et que la peine est grande,
Alors on se prépare ; Seigneur que j'appréhende ! ...

Papa, nous te disons ; tu le sais : NOUS T'AIMONS.


Jocelyne


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Trop tard

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L'heure de la sentence approche,
Encore à la vie il s'accroche.
Inquiet de ceux qu'il laisse,
Tristement il caresse
De ses yeux leurs regards,
Espérant un retard,
Un miracle, un petit rien,
Juste un tout petit rien :
Que sonne le réveil
Et qu' enfin il s'éveille,
Que Celle qui l'étreint,
De si cruelle main,
Enfin lui fasse grâce
Mais elle semble tenace.
Il veut rire et l'ignorer,
Il l'interpelle et il ferait
Don de ce qu'elle veut lui prendre
Si elle voulait, oui, juste attendre,
Cette " saleté de mort "
Qui lui bouffe tout son corps.
Il lui donnerait sa vie
Mais dans ses yeux déjà la nuit ...
La peur, l'angoisse et le chagrin
Le tiendront encore demain,
Tant qu'il pourra résister,
La douleur veut ignorer.
Non, elle n'aura pas sa peau
Mais déjà, voilà la faux...


Jocelyne


*

Discrètement

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...

La mort discrètement
S'impose en évidence ;
La vie, tout doucement,
S'efface et puis se meurt.
Il y a des moments
De crainte et de souffrance
Où nul ne sait comment
Soulager les douleurs,
Alors dans ces tourments
Qui mènent à la démence,
On rêve d'un avant
Qui ignorait la peur ;
Sortir de ce roman
Et avoir l'espérance
Que s'arrête le temps
Et que cesse les pleurs.
La mort discrètement
S'impose en évidence,
La vie tout doucement
Dans un souffle se meurt.
La mort discrètement,
La vie tout doucement,
La mort,
La vie,
La peur,
Les pleurs,
Lente agonie,
Douleur ;
C'est encore la vie,
Saisir son bonheur ...

Jocelyne


*

Courage

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Plié par la douleur
Il s'accroche à la vie.
Il n'a même plus peur
Et s' il a une envie
C'est de ne plus souffrir,
Juste pouvoir dormir.
La main sur les draps blancs
Se crispe méchamment ;
Il ravale ses pleurs,
Cache ses haut-le-coeur,
Sourit en s'excusant
De ce mauvais moment,
Dit qu'il est le plus fort
Et qu'il vaincra la mort ;
De ne pas s'inquiéter,
Que cela va passer,
Qu'il en a vu bien d'autres
Et restera des nôtres.
Son visage se crispe
Et notre coeur est triste.
Plié par la douleur,
" Quelle putain la vie ! "
Il change de couleur
Mais encore il sourit,
Et on retient nos pleurs,
On se bat avec lui.
Il a comme valeur
Le combat pour la vie
Et veut, dans son malheur,
Protéger ses chéris.


Jocelyne


*

Un seul vainqueur ...

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Il s'en va et il s'éloigne,

La mort est là qui l'empoigne.
Perdu pour la médecine
Et noyé dans la morphine,
Il n'entends plus ses enfants,
Il se bat, devient méchant.
La colère et la douleur
Le leur vole et il se meurt
Sans un mot et sans un geste
Pour ceux qui sont là, qui restent.
Il refuse l'affection
Et même les attentions,
Mot d'amour et de tendresse,
Rien, pas même une caresse.
Il ne veut rien recevoir,
Plus personne ne veut voir.
Assommés par le chagrin,
Tous ils savent que demain,
Sur le quai du grand voyage,
Il faudra bien du courage
Pour saluer le soldat
Emporté par le trépas.

Jocelyne


*

Dans un souffle

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Dans un souffle, sans un bruit,
Emportée en pleine nuit,
Son âme, tout doucement
S'est élevée lentement.
Terminées vaines souffrances,
Finies, même si l'absence
Laisse au fond de notre coeur
Une profonde douleur.
Dans un souffle il est parti
Et la peine est infinie
Bien qu'il reste l'espérance,
Celle d'une renaissance,
Tout là bas, dans un ailleurs,
Pour un monde bien meilleur.
Dans un souffle, sans un bruit,
Emportée en pleine nuit,
Dans un souffle il est parti ;
Notre peine est infinie ...


Jocelyne


*

Tristement...

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Tristement elle se promène
Et sa vie n'est plus la même.
Tristement ...

Elle pleure celui qui n'est plus
Quand sa vie, elle, continue ...
Toute chose et tout parfum
Lui rappelle son défunt,
Tous les souvenirs affluent,
Elle ne le reverra plus.
On ne peut la consoler.
Elle ne sait plus avancer ;
Aimerait être avec lui,
Dans le ciel, au paradis.
Elle pleure son amour perdu,
Dit que vivre elle ne veut plus,
Que la vie, sans lui, est vaine,
Qu'elle est trop lourde sa peine.

Tristement elle se promène
Et sa vie n'est plus la même.
Tristement ...


Jocelyne

Ad aeternam

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C'est le plus merveilleux
Et plus beau des papas,
Il est parti aux Cieux
Et ne reviendra pas.
De lui en héritage,
J'ai gardé cette image
D'un papa plein d'amour
Que j'aimerai toujours.
Si j'en parle au présent
C'est qu'il est dans mon coeur
Et me parle souvent
D'amour et de douceur...


Jocelyne


*

Le silence raisonne .

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*******(Papi Gégé)

Le silence raisonne
De plein d'éclats de voix
Mais il n'y a personne
Qu'un souvenir de toi.

Un courant d'air qui passe,
Une odeur, un parfum,
Ta présence fugace,
Qu'on croit sentir chacun.

Tu es en nos mémoires,
Si présent, si vivant
Qu'on a du mal à croire
Au cruel châtiment.

Et ton rire et ta joie
Que toujours on entend,
Au fond de nous se noient
Perdus dans le néant.

Ils se sont effacés
Comme s'éteint la flamme,
Doucement envolés
Comme s'en vont les âmes.

Le silence raisonne
De plein d'éclats de voix,
Dans nos coeur le glas sonne
Pour toi qui n'est plus là.


Jocelyne


*
Raisonne ou résonne ni l'un ni l'autre ne se dit mais j'ai opté pour ce choix car ce silence prend la tête

Papaye pour toi amie...

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P.our chasser de ton coeur les peines du discrédit
A.ux heures de l'aurore mon soleil te sourit
 
P.aré de l'affection qui rend le coeur sereinA.ux couleurs de tendresse pour réchauffer demain
Y.vois-tu l'amitié rayonner sur ton coeur
E.lle a le goût sucré qui apaise les pleurs

P.réserve ta conscience, elle n'est que beauté
O.ublie intolérance, violence et cruauté
U.n jour te le promets les hommes seront frères
R.iches de compassion et de nobles prières

T.u n'es point seule, amie, sur ces routes d'errance
O.ù le coeur se fait lourd miné par l'ingérence
I.l est hélas assauts qui se veulent d'importance

A.lors viens, prends la main que nous venons te tendre
M.ille baisers l'accompagnent sans délai, sans attendre
I.l n'est plus belle chose que de savoir aimer
E.t cela nul au monde ne pourra l'empêcher...

Bisous amie.



Fripou
sur "je poème" le 19 OCTOBRE 2008


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Des fleurs pour Papaye ...

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Des fleurs pour Papaye…en ce dur moment !

On pense à toi Papaye,
Je sens forte, ta douleur
En silence, en douceur
Que je vienne ou que j’aille
Tu es en mon cœur !

Papaye l’amie, la belle poétesse
Mon cœur, pour toi, tremble
Des feuilles de tristesse
Transportées par le vent
Ensemble

Papaye souffre en douceur
En silence
Abstinence et douleur
L’essence de sa présence
Aux côtés de son père

Elle est là, petit Amour
Avec nous mes frères
Mes adorables soeurs
Toutes les heures
Tous les jours,
Nos sacrés cœurs
Couverts d’atours

Elle est tout sourire
Et, avec son bel oiseau
Elle nous fait rêver
Elle nous fait rire
Mais porte seule
La douleur du fardeau !

Je vais me taire, ne rien dire
Oiseau de mauvaise augure
Telle est notre chimère
Notre abjure
Attendre et souffrir !

Papaye, on t’aime, on t’adore
Pour le moment et pour longtemps
Devant le mal et la mort
Et le triste sort
qui t'attend
Silence mes sœurs
Silence mes frères
Prions………Prions


Hafid,

Tendrement.

( pour le décès de papa Avril 2008 )


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Dis lui ... (pour Papaye)

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Dis-lui à ce papa que j'aime
D'abord parce qu'il est le tien,
Et comme toi aussi je t'aime
Il est aussi un peu le mien,

Dis-lui que de ma baguette magique
Je lui peindrai un ciel tout bleu,
J'astiquerai mes alambics
Et j'en rallumerai les feux...

dis-lui que j'enverrai mes fées
Pour lui colorier tous ses songes
De rubans roses et de baisers
Et moi j'offrirai mes mensonges...

Dis-lui que je recueillerai la pluie
Qui sourd à ses yeux fatigués,
Et que pour dissiper sa nuit
Elle se fera perles et rosée...

Dis-lui que pour le voir sourire
Je lui prêterai mes sommeils
Contre le moindre de ses plaisirs
Qui allumerait ses réveils...

Dis-lui que si un dieu écoute
Les serments posés à ses pieds
De suivre bien et droit ta route
Qu'il te le garde encore assez...

Assez longtemps pour que tes forces
Puissent se nourrir de ses joies
Et que tout son amour renforce
La foi de ton chemin de croix...

Dis-lui enfin que quand on aime
si on arrête les tambours
On peut jeter les chrysanthèmes
Et conjuguer AMOUR TOUJOURS....


faline le 15 Mars 2008

(Je l'avais écrit en 1992 pour un ami dont le papa luttait encore...je te l'offre ma Papaye...avec ma tendresse.)



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Nos routes se séparent ...(réponse-Isabelle)

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Ces routes qui nous séparent
Pour longtemps, Dieu le sait,
De toutes ces Âmes aimées
Il serait doux qu'elles préparent
Le Bonheur et la Paix!
Mais nos coeurs se déchirent!
On refuse l'Adieu,
La Vie qui se retire,
Le sourire dans ses yeux...

Amie, voici mon coeur,
Enfin, ce qu'il en reste,
Et ma main et mes pleurs, ,
Et d'inutiles gestes:
Je ne peux pour ta Peine
Rester calme et sereine!
Je t'envoie ma Tendresse,
Celle qui respire en moi,
Recueillir ta Tristesse?
Ta Douleur, dans mes bras
Car je sais la Torture
De dire encore: Papa!
Et puis la Déchirure:
Soudain, il n'est plus là!...

Échanson en larmes (14 Fev 2008)

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